► Le Hamas exige toujours un cessez-le-feu permanent

Le Hamas répondra « dans très peu de temps » à une offre de trêve avec Israël, a assuré mercredi 1er mai un de ses dirigeants, soulignant que le mouvement palestinien exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d’Israël de la bande de Gaza.

« Le Hamas va donner une réponse claire dans très peu de temps », mais « nous ne voulons pas fournir d’heure ou de jour précis », a déclaré Souheil al-Hindi, membre du bureau politique du Hamas.

« Le Hamas est ouvert à toute discussion avec la médiation » et « à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (…) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer », en premier lieu « la cessation des hostilités et le retrait total de l’occupant de la bande de Gaza », a-t-il ajouté.

► Le chef de la diplomatie égyptienne appelle le Hamas et Israël à la « flexibilité »

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, a souligné mercredi « la nécessaire flexibilité de chacune des parties pour parvenir à un accord de trêve » entre Israël et le Hamas à Gaza lors d’une visite au Caire de son homologue français, Stéphane Séjourné.

« Sameh Choukri a souligné les efforts acharnés de l’Égypte » pour parvenir à une trêve et il a insisté sur « la nécessaire flexibilité de la part de chacune des parties pour parvenir à un accord », a indiqué le ministère des affaires étrangères égyptien dans un communiqué.

Au Caire, Stéphane Séjourné, qui s’est rendu ces derniers jours au Liban, en Arabie saoudite et en Israël, est venu porter « le sujet des trois otages français et la coopération humanitaire », selon son entourage.

► Trêve Israël-Hamas : les États-Unis « déterminés » à obtenir un accord

Les États-Unis sont « déterminés » à ce qu’Israël et le Hamas concluent dès « maintenant » un accord de trêve, associée à une libération d’otages, après près de sept mois de combats dans la bande de Gaza, a annoncé le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

« Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l’obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c’est le Hamas », a déclaré Antony Blinken à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.

Les médiateurs – Égypte, Qatar, États-Unis – attendent toujours mercredi la réponse du Hamas à la dernière mouture en date d’une offre de trêve, comprenant un arrêt de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza et la libération de détenus palestiniens contre la libération d’otages enlevés par le mouvement palestinien le 7 octobre lors de son attaque sans précédent dans le sud d’Israël.

Le secrétaire d’État américain doit rencontrer ce mercredi le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et se rendre à Ashdod, un port israélien proche de Gaza, récemment rouvert pour permettre l’acheminement de l’aide. « Nous devons aussi nous préoccuper des gens qui souffrent, pris entre deux feux », a déclaré Antony Blinken.

► Blinken a redit à Netanyahou l’opposition américaine à un assaut sur Rafah

Le secrétaire d’État Antony Blinken a répété mercredi à Jérusalem au premier ministre Benyamin Netanyahou, l’opposition américaine à un assaut israélien sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un porte-parole du département d’État.

Lors d’un entretien avec Benyamin Netanyahou, Antony Blinken a « réitéré la position claire des États-Unis à propos de Rafah », a déclaré Matthew Miller, concernant l’assaut terrestre sur la ville, auquel le premier ministre refuse de renoncer malgré l’opposition de l’ONU et de nombreuses capitales, qui craignent un carnage parmi les quelque 1,5 million de civils qui s’y entassent, en grande majorité des déplacés.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait mis en garde mardi contre une offensive militaire israélienne à Rafah, qui représenterait selon lui une « escalade intolérable, tuant des milliers de civils supplémentaires et forçant des centaines de milliers d’autres à fuir ». « Tous les membres du Conseil de sécurité et de nombreux autres États ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération. Je demande à tous ceux qui ont une influence sur Israël de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour l’empêcher », a encore dit le responsable.

« La vérité est qu’une opération terrestre à Rafah sera tout simplement une tragédie sans nom. Aucun plan humanitaire ne peut contrer cela. Le reste n’est que détail », a mis en garde mardi soir le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.

► Il y a plus de débris à déblayer à Gaza qu’en Ukraine, selon l’ONU

Il y a plus de débris et gravats à déblayer à Gaza qu’en Ukraine, a affirmé le responsable des opérations de déminage de l’ONU pour l’étroit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël dans sa guerre contre le Hamas.

« Pour mettre cela en perspective, le front en Ukraine fait 600 miles (un peu moins de 1.000 kilomètres) de long et Gaza c’est 25 miles de long », a expliqué Mungo Birch, qui est responsable du service d’action de l’ONU contre les mines (UNMAS) à Gaza, lors d’un point de presse à Genève.

En outre, « ces décombres sont probablement fortement contaminés par des UXO (munitions non explosées), mais leur nettoyage sera encore compliqué par d’autres dangers présents dans les décombres », explique Mungo Birch. Ainsi, « on estime qu’il y a plus de 800 000 tonnes d’amiante, rien que dans les décombres de Gaza », ajoute le responsable.

► Au moins 34 568 Palestiniens tués à Gaza

Le ministère de la santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34 568 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En vingt-quatre heures, au moins 33 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77 765 blessés en plus de 200 jours de guerre.